Si aujourd’hui la consommation de phyto-aphrodisiaques est un des tabous de la sexualité contemporaine, nombreux sont celles et ceux qui à travers l’histoire de l’humanité les ont utilisés. Ils agissent sur les différentes composantes de la fonctionnalité sexuelle en améliorant les comportements, la satisfaction et en traitant les troubles. En vente libre sur le marché parapharmaceutique, ces produits d’origine naturelle sont peu contrôlés et leur toxicité potentielle les discrédite aux yeux de la science moderne. Leurs mécanismes d’action sont méconnus et complexes, si bien que peu d’études ont été menées pour évaluer leur efficacité sur les troubles sexuels féminins. Bien qu’il serait souhaitable que leur utilisation soit soumise à la supervision d’un professionnel de santé formé, la phytologie est absente des pratiques sexologiques tout comme la sexologie n’est que peu évoquée en phytothérapie. Nous souhaitions donc apporter un éclairage à la complexité de l’accompagnement sexologique face à l’utilisation des aphrodisiaques naturels par les femmes en France. Nous espérons que ce travail de recherche pourra aider les professionnels de santé, dans leur accompagnement en réseaux auprès des femmes, à délivrer une information adaptée sur une thérapie qui fait ses preuves depuis les prémices de l’humanité.